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«Nous cultivons un esprit de communauté»

Très prisée par les bacheliers, la licence Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) de l’université de Bordeaux occupe la deuxième place dans le classement de l'Étudiant 2024 parmi les 45 universités françaises proposant ce cursus. Le point sur une filière qui a le vent en poupe, avec Cédric Terret, directeur de la faculté de STAPS.

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Chaque année, lorsque sonne l’heure de Parcoursup, environ 6 500 bacheliers formulent le vœu d’intégrer la licence de STAPS de l’université de Bordeaux. À la rentrée suivante, seuls 300 d’entre eux décrochent une place sur les bancs de cette fac.
C’est ce que l’on appelle une filière en tension dans le landerneau de l’enseignement supérieur. Comme l’explique Cédric Terret, directeur de la faculté de STAPS, « nous attachons une attention particulière au choix de nos étudiants. Nous recrutons avec la moyenne au bac la plus élevée de toutes les facultés de STAPS de France, c’est-à-dire 13,5/20. Nous tenons à ce que ce soit ceux qui ont le plus de chance de réussir qui intègrent la formation. »
Une politique qui porte ses fruits puisque la faculté de STAPS bordelaise est classée deuxième meilleure de France après celle de l’Université privée de Cergy Paris Université selon une récente étude, avec un taux de réussite de 61,5% en trois ans, et de 74% en quatre ans, soit trois quarts des étudiants entrant en 1° année qui obtiennent leur licence.

Des conditions d’études et de vie privilégiées

Pour intégrer STAPS à l’université de Bordeaux, il faut savoir que les notes comptent pour 60%, le niveau sportif pour 20%, l’engagement civique et citoyen 10% et enfin le projet motivé et la fiche avenir pour les 10% restants. Si le cadrage Parcoursup est national, chaque faculté est libre d’ajuster ses critères de classement. « Nous avons mis le poids sur les notes car nous voulons des étudiants motivés ayant un bon niveau académique, condition indispensable à la réussite. STAPS est une formation pluridisciplinaire qui exige de la polyvalence et une bonne méthodologie de travail. Avoir des compétences sportives est une condition indispensable mais il ne suffit pas d’être bon en sport », précise le directeur.
Des conditions d’entrées difficiles, mais à la hauteur de la qualité de vie et de travail remarquable dont bénéficient les étudiants sur le campus ; un environnement privilégié que la faculté tient à préserver. « Nous avons la chance d’avoir un bâtiment uniquement dédié à STAPS, un peu comme si nous étions un grand lycée. Cela favorise un esprit communautaire que nous cultivons précieusement tout en entretenant le sentiment d’appartenance au Collège sciences de l’Homme et à l’université de Bordeaux. C’est ça, la culture des STAPS à Bordeaux ! », ajoute Cédric Terret.

Favoriser l’insertion professionnelle

Si la première année est basée sur un socle d’apprentissage pluridisciplinaire commun, les étudiants peuvent se spécialiser dès la seconde année et choisir parmi quatre mentions. « En général, 1/3 des étudiants choisissent Éducation et motricité, 1/3 Entraînement sportif, 1/6 Activités physiques adaptées et 1/6 Management du sport. C’est une filière très professionnalisante, avec des stages obligatoires tout au long du cursus dès la 1ère année et la possibilité de suivre quatre parcours de masters en alternance sur les six proposés. Développer l’alternance est un enjeu sur lequel nous travaillons beaucoup car c’est un avantage de taille pour intégrer le marché de l’emploi. Nous mettons également l’accent sur l’importance du réseau, facteur déterminant d’insertion professionnelle, particulièrement dans le milieu du sport qui est très concurrentiel », insiste Cédric Terret. « Tous ces atouts contribuent à la réputation de notre faculté et à la réussite de nos étudiants », ajoute-t-il, convaincu.

Et pour être encore plus en phase avec les enjeux des métiers du sport et de la société, une nouvelle Unité d’enseignement intitulée « Corps, Sport et Société » a été récemment ajoutée aux quatre mentions de licence, créditée de six ECTS. Les 200 étudiants de licence 3 suivant cette UE cette année ont pu aborder ces thématiques sous l'angle de différentes disciplines comme les sciences biologiques, les sciences humaines et les sciences sociales. « Notre souhait est de permettre aux étudiants de s’interroger sur les transitions sociétales auxquelles ils sont sensibles et de les amener à prendre du recul sur le rapport entre problématique sociétale et sportive. L’idée autour de cette UE est également de pouvoir déconstruire les clichés de l’enseignement uniquement centré sur la pratique sportive et l’activité physique dans la filière des STAPS, formation résolument moderne, professionnalisante et adaptée aux enjeux du monde actuel », conclut le directeur.

STAPS est une formation pluridisciplinaire qui exige de la polyvalence et une bonne méthodologie de travail. Il ne suffit pas d’être bon en sport !

Cédric Terret
Directeur de la faculté des STAPS